6 avril 2022
France Alzheimer et maladies apparentées reçue au siège du Parti communiste français

Le lundi 4 avril, France Alzheimer et maladies apparentées a été reçue par Martine Garrigou, médecin psychiatre et maire-adjointe de Créteil en charge de la santé, des retraités et des liens intergénérationnels et Evelyne Vander Heym, ancienne directrice d’hôpital, membre de la Commission santé et protection sociale du Parti communiste français (PCF).

Martine Garrigou et Evelyne Vander Heym se sont présentées comme des « militantes de terrain, confrontées quotidiennement à une dégradation de la prise en charge des besoins de santé qui s’est aggravée depuis cinq ans et plus encore au cours des deux dernières années ». Toutes deux, soutiens du candidat Fabien Roussel, défendent une constante : répondre aux besoins de santé dans une conception globale de prévention, de santé et d’accompagnement. Concernant le sujet de la perte d’autonomie, elles s’opposent aux « mesures discriminatoires qui aboutissent à considérer différemment le handicap et le grand âge » et se positionnent clairement pour la neutralisation de la barrière de l’âge.

Le deuxième principe intangible défendu par le candidat communiste Fabien Roussel est la primauté du service public. « Nous sommes opposés au secteur lucratif dans les champs de la santé et du médico-social, exprime Evelyne Van Der Heym. Le scandale Orpéa illustre les dérives liées à ce modèle. Nous proposons de reconstruire un grand service public de santé au sens large englobant les questions de prévention, de santé publique et de recherche ».

Le troisième axe développé concerne le financement de la prévention, de la santé et de la perte d’autonomie par la seule Sécurité sociale. Le PCF défend un « 100% sécu » assurant la prise en charge de tout ce qui concerne les soins et l’accompagnement, ce que Fabien Roussel appelle « le service public du lien » portant « la vision globale d’un autre système de santé ». Il a également beaucoup été question du modèle – à développer – des centres de santé qui proposent une offre de soins en secteur 1, ainsi que des visites à domicile.

L’emploi et la formation

« Nos axes de bataille sont l’emploi et la formation pour éviter la mise en terre de l’hôpital public, ont poursuivi les deux représentantes communistes. Nous voulons créer 100 000 emplois à l’hôpital, 100 000 emplois dans le champ du maintien à domicile et 300 000 emplois en Ehpad ». Quant à une formation davantage axée sur les maladies neuro-évolutives, elle doit concerner pour le PCF l’ensemble des professionnels de santé et des aides à domicile. La présence dans chaque service d’urgences d’un professionnel formé à la maladie d’Alzheimer a également été retenue.

A propos des Ehpad, Martine Garrigou a jugé « excellente » la proposition de France Alzheimer et maladies apparentées d’ouvrir les Conseils de la vie sociale à des représentants d’usagers, ainsi que celle appelant au développement d’équipes mobiles de gériatrie.

Sur le sujet des proches aidants, Evelyne Vander Heym a rappelé l’engagement du député Pierre Dharréville qui avait proposé en janvier 2018 une loi « pour une reconnaissance sociale des aidants ».

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b0589_proposition-loi 

Le principe de « baluchonnage » ne convainc pas en revanche le PCF qui estime que ce droit au répit doit être proposé par des soignants formés et financé par le service public.

Martine Garrigou et Evelyne Vander Heym ont enfin souhaité nous entendre sur trois sujets plus précis : la prévention, la recherche et les missions d’une Agence dédiée aux maladies neuro-évolutives en rappelant, notamment sur ce dernier sujet, leur attachement à l’évaluation, « B. a.-ba de toute politique de santé publique ».